Please use this identifier to cite or link to this item: https://hdl.handle.net/11264/1813
Title: Le Cheminement de la Réforme de Défense géorgienne et la Guerre de 2008
Authors: Labarre, Frederic
Royal Military College of Canada
Jolicoeur, Pierre
Keywords: Réforme de l'appareillage de sécurité et de défense
Russie
OTAN
Géorgie
transformation militaire
performance militaire
guerre russo-géorgienne
transfert de normes
Norms transfer
NATO
security sector reform
russo-georgian war
Georgia
Russia
post-Cold War
post-Guerre froide
Integration
Military transformation
Issue Date: 14-May-2024
Abstract: Le sujet de cette thèse fait coïncider plusieurs thèmes de l’après-guerre froide, dont la question de la réforme des agences de sécurité et de défense, l’élargissement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et les aspirations de la Géorgie, ancienne république socialiste soviétique (RSS), à émuler le parcours politico-stratégique d’autres RSS, soit de rejoindre les rangs de l’Alliance atlantique. Toutefois, l’adhésion à l’OTAN est conditionnelle à une réforme en profondeur de l’appareil de sécurité de tout nouvel aspirant, en plus de réformes visant le traitement de toute minorité, le règlement des différends frontaliers, ainsi qu’une attitude de bon-voisinage. Cette thèse ne peut dissocier ces conditions, mais se penche surtout sur la question de la transformation des forces armées géorgiennes entamées depuis l’arrivée de l’équipe de réformistes menée par Mikheil Saakashvili au pouvoir, et de leurs performances lors de la guerre russo-géorgienne d’août 2008. Les forces armées géorgiennes (FAG) sont essentielles à toute protection de la souveraineté territoriale en Géorgie, mais avaient eu un enfantement difficile, souvent expliqué par l’endiguement des habitudes organisationnelles, administratives et opérationnelles soviétiques. L’armée géorgienne dut donc se recomposer, se réformer, et se déployer en fonction des souhaits et préceptes des hégémons de l’heure, soit les États-Unis et les experts de l’OTAN. Le programme de réforme de la Géorgie était donc souhaité parce qu’il semblait proposer une feuille de route vers l’adhésion. Mais les réformes de défense étaient de toutes manières nécessaires pour tout pays de la période post-guerre froide. Ces réformes visaient un meilleur équilibre entre les dépenses de sécurité et les dépenses sociales, et semblaient destinées à réduire le sentiment d’insécurité créé par de grandes structures militaires chez les voisins. Elles devinrent très vite le médium d’une ré-institutionnalisation des forces de défense afin d’intégrer l’OTAN. Le cheminement de la réforme était largement piloté depuis Washington et depuis Bruxelles. En avril 2008, le sommet de l’OTAN de Bucarest avait promis l’adhésion à l’Ukraine et la Géorgie. Jusque-là toléré, l’élargissement de l’OTAN allait désormais se heurter à la farouche opposition de la Russie. Cette opposition se manifesta par l’ingérence de la Russie dans les affaires géorgiennes et en particulier par la manipulation des questions séparatistes et des missions de paix en Géorgie. La transformation accélérée des FAG devait aussi pourvoir la Géorgie d’une organisation défensive capable de maintenir l’ordre et d’interopérer avec les forces otaniennes. Il serait donc raisonnable de croire que l’accroissement du potentiel militaire géorgien et ses réformes, entamées depuis l’arrivée de M. Saakashvili au pouvoir, aient pourvu la Géorgie d’un appareil dissuasif et offensif efficace. Lorsque la Géorgie lança sa malheureuse offensive pour reprendre les territoires renégats de l’Ossétie du Sud, il est normal de se demander si le type de force qu’engendrent les réformes à l’occidentale ne sont pas causes de la défaite géorgienne. En d’autres mots, la réforme à l’occidentale est-elle capable de surmonter une force hostile opérant encore sur le modèle soviétique? Cette thèse s’intéresse à l’histoire de la réforme sécuritaire durant les années 1990 et 2000, à l’évolution de la politique de défense, de sécurité, et de relations étrangères russes vis-à-vis du Caucase du Sud et de la Géorgie, à la réforme de l’appareillage de sécurité géorgien en tant que réponse à la pression russe, et propose une étude de cas pour expliquer l’insuccès militaire géorgien dans la Guerre des Cinq Jours de 2008. En comparant la performance des forces géorgiennes lors de la bataille de Tskhinvali avec les indicateurs de leur transformation, nous pourrons être à même d’estimer la validité des principes guidant la structure des forces des pays de l’OTAN. Cette question semble essentielle à considérer dans un contexte où les tensions entre l’Alliance et la Russie sont à leur paroxysme. Cette étude vise donc un but pratique; informer les analystes et les planificateurs canadiens et otaniens. Mots-clés : Transfert de normes, réforme de l’appareillage de sécurité et défense, post-Guerre froide, OTAN, Géorgie, Russie, intégration, transformation militaire, performance militaire, guerre russo-géorgienne.
The subject of this thesis coincides with several post-Cold War themes, including the question of the reform of security and defence agencies, the enlargement of the North Atlantic Treaty Organization (NATO) and the aspirations of Georgia, a former Soviet Socialist Republic (SSR), to emulate the political-strategic path of other SSRs, i.e. to join NATO. However, NATO membership is conditional on a thorough reform of the security apparatus of any new aspirant, in addition to reforms aimed at the treatment of any minorities, the settlement of border disputes, as well as a good-neighbourly attitude. This thesis cannot dissociate these conditions, but focuses on the question of the transformation of the Georgian armed forces since the arrival of the reformist team led by Mikheil Saakashvili in power, and their performance during the Russo-Georgian war of August 2008. The Georgian Armed Forces (GAF) remained essential to any protection of territorial sovereignty in Georgia, but had a difficult birth, often explained by the containment of Soviet organizational, administrative and operational habits. The Georgian army therefore had to be recomposed, reformed, and deployed according to the wishes and precepts of the hegemons of the day, i.e. the United States and NATO experts. Georgia's reform programme was therefore desirable because it seemed to offer a roadmap towards accession. But defence reforms were necessary for any country in the post-Cold War period anyway. These reforms aimed at a better balance between security and social spending, and seemed intended to reduce the sense of insecurity created by large military structures among neighbours. They very quickly became the medium for a re-institutionalization of the defense forces in order to join NATO. The path of reform was largely steered from Washington and Brussels. In April 2008, the NATO summit in Bucharest promised membership to Ukraine and Georgia. Hitherto tolerated, NATO enlargement was now met with fierce opposition from Russia. This opposition manifested itself in Russia's interference in Georgian affairs and in particular in the manipulation of separatist issues and peace missions there. The accelerated transformation of Georgian forces intended to provide Georgia with a defensive organization capable of maintaining order and interoperating with NATO forces. It would therefore be reasonable to believe that the increase in Georgia's military potential and its reforms, which have been underway since Mr Saakashvili came to power, have provided Georgia with an effective deterrent and offensive apparatus. When Georgia launched its ill-fated offensive to retake the renegade territories of South Ossetia, it is natural to wonder whether the kind of force generated by Western-style reforms was not the cause of the Georgian defeat. In other words, is Western-style reform capable of overcoming a nominally operating hostile force, still on the Soviet model? This thesis focuses on the history of security reform during the 1990s and 2000s, the evolution of Russian defense, security, and foreign relations policy vis-à-vis the South Caucasus and Georgia, the reform of the Georgian security apparatus as a response to Russian pressure, and finally proposes a case study to explain the Georgian military failure in the 2008 Five-Day War. By comparing the performance of Georgian forces in the Battle of Tskhinvali with indicators of their transformation, we may be able to approximate an answer as to the validity of the principles that guide the force structure of NATO countries. This question seems essential to consider in a context where tensions between the Alliance and Russia are at their peak. This study is therefore intended to inform Canadian and NATO analysts and planners. Keywords: Norms transfer, reform of the security and defence apparatus, post-Cold War, NATO, Georgia, Russia, integration, military transformation, military performance, Russo-Georgian war.
URI: https://hdl.handle.net/11264/1813
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